* Après avoir traversé la ville de Seattle, en soirée et sous des nuages gris orageux, je parviens finalement chez moi, l'autre appart' est en mauvais état, inondés de balles d'armes automatiques. Autant dire que là-bas, ce n'est pas un endroit où devrait vivre un père et son enfant...Donc, j'ai preferé me trouver un appartement à moi, à nous, au Centre-ville. Le coin est très animé, les lumières passent même à travers les languettes de plastiques qui servent de rideau. L'appartement est modeste, rien d'extraordinaire, mais tout de même assez spacieux, moderne...Bn oui, fallait pas penser qu'j'allait avoir une vieille baraque pourrie...La déco asiatique est toujours là...Enfin bref, par ce temps misérable, je conseille à mon fils que je viens de récupérer de l'école de foncer faire une demie-heure de révision, même si demain on est Samedi et qu'aucun garçon ne va à l'école. J'lui donne même quelques dollars pour qu'il execute mes ordres sans discution...Les enfants, j'ai la tactique ! Tout ça, je l'ai fait pour être seul, et pouvoir reflechir à ce que je compte faire de ma vie, de mon avenir, faut absolument que je mette tout au clair. Deposant mes clefs et autres affaires personnelles sur la surface du bar illuminé, j'passe par ma chambre. Les rideaux fermés, l'air chaud et plus que lourd de la ville ne penetre pas comme ça. Il fait gris dehors, les nuages ont grossis comme des ogres, il fait chaud, l'air est allourdissant, il pleut même un peu, pour nous en mettre plein la face...
Aussitôt, je me couche sur le lit, les yeux vers le plafond obscure. Je reste un moment sans réactions. Plus envie de bouger, plus envie de parler, plus envie de rien faire qu'autres que de penser à cette femme du parc. C'est drôle, mais je crois que je l'aime...Ne vous moquez pas...Mais c'est peut-etre bien la seule fois que je ressens quelqus choses d'aussi fort pour une femme. Je suis pris de tremblement, j'ai chaud mais en même temps froid, mon coeur est bouillonnant et me serre comme une éponge. J'ai des nausées, et mes pensées sont envahis par cette femme... Laura, je t'aime...C'est ce que j'aurais voulu lui dire, ce soir... Mes sentiments pour elle, sont tellement précoces, mais aussi terriblemeent sincères et profonds. Je ne pense qu'à elle...J'espère la revoir. Ne serait-ce que perdre mon regard dans le sien, sentir sa chaleur tout près de moi, et son souffle, je ferais tout...J'hésite même à l'apeller...Dégonflé...Cette timidé est trop presente ! BAKA, cette femme, tu l'aimes, appelle là...Non, je ne peux pas...Que penserait-elle de moi ? Penserait-elle que je suis un pervers, un homme comme tout les autres ? Oui...Sans doute... Alors avec tout ses questions, je reste seul, perdu...Perdu dans le noir de la pièce, perdu dans moi-même sans pouvoir y faire surface...Je me fous de tout, je m'occupe simplement d'elle...Un éclair... puis la nuit! Beauté fugitive, dont le regard m'a fait soudainement renaitre. Ne te verrai-je plus que dans l'eternité ? *
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Laura, je t'aime..
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