Max Stanton
Nombre de messages : 28 Age : 34 Age du Perso : 42 ans Voie du Perso : Inspecteur Argent Courant : 1000 $ Date d'inscription : 05/06/2008
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| Sujet: Un appart' pourri d'un ghetto de Seattle Ven 6 Juin 2008 - 0:52 | |
| Assis sur un fauteuil en cuir défoncé je compte les billets, ma part pour ma protection, malheureusement la récolte est pas très bonne, 200$ seulement, putain d'époque, même la dope se vend plus. La piaule sent la bouffe avariée, je vois mêmes des mouches voleter autour de la montagne de vaisselle dans l'évier, un fusil à pompe dans un coin de la pièce, des restes de rails sur la table basse en verre, des biftons roulés en petits tubes, des seringues, des sachets d'héro vides, un vrai paradis de toxico. Je fourre l'argent dans ma poche sous le regard des deux petits dealers, un black maigrichon en débardeur noir qui me quitte pas des yeux, et un blanc au regard vide, complètement stone, qui joue à sa putain de console de jeux. Une fille, typée hispanique, semble dormir sur le canapé, ses pieds reposent sur les jambes du blanc-bec, probablement une pute complètement shootée. Je jette un coup d'oeil à ma montre, 6h12, j'ai encore le temps d'aller au Central pour pointer, je chope un acide et l'avale sans ménagement, je vois du coin de l'oeil que le blackos gigotte sur sa chaise.-Yo négro ! Tu nous laisse pas grand chose là ! On a bossé dur pour gagner cette maille, man.-Je prends mes 25% comme prévu, Sid. Mais comme c'est grâce à moi que t'es pas derrière les barreaux je pourrais toujours prendre la totalité du pognon et la came comme pièce à conviction contre toi ! Hein ?! Qu'est ce que t'en dis ? Je pense que t'oublies que les Stup' ont un dossier épais comme un dictionnaire te concernant. Alors à ta place, je fermerais ma gueule et je remercierais la Sainte Vierge de pas me retrouver dans une prison fédérale.Je le foudroie du regard, Sid s'écrase, c'est un criminel mais un criminel minable qui a une trouille bleue de la taule. Je me lève et tape sur mon manteau pour enlever la poussière et les résidus de poudre blanche, mon regard se pose une dernière fois sur la pute qui parait toujours endormi profondément.-En fin de compte, tout le monde s'y retrouve et tout le monde est content. Moi je peux arrondir mes fins de mois, et toi tu peux embrasser ta mère tous les jours et lui parler sans avoir à utiliser un combiné et sans être séparé d'elle par une vitre en plexiglas.Dans un élan de curiosité je pose deux doigts sur la gorge de la fille pour lui prendre le pouls, je crois que je me doutais du résultat avant de faire ce geste. Je regarde Sid gentiment, comme un père qui va donner son dernier conseil à son fils avant de partir.-Ta pute portoricaine... elle est morte. A la semaine prochaine les champions.Je tourne les talons et sors de l'appartement, le couloir de l'immeuble sent le moisi, je dévale les escaliers à toute blinde pour me retrouver rapidement dans ma Lincoln Continental. Je marque un temps de pose et apprécie la monté de l'acide dans mon cerveau, mes soucis s'évanouissent, je prends ma bouteille de Jack Daniel's enveloppée dans du papier craft et m'en envoie une bonne rasade. Un regard nostalgique et mélancolique sur ma précieuse photo, moi, Daren et Marie, je mets le contact et le moteur vrombit. Le Central | |
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