C'est ici qu'habite Jimmy Garvey dans ce petit appartement situé dans un secteur populaire de Seattle, à la limite du quartier Jamaïcain et des quartiers Hispaniques.
Il est composé d'un salon assez vaste et d'une cuisine bien équipée. Une salle de bain, des WC et une chambre correcte juste ce qu'il faut pour Jimmy. Quelques meubles pour ranger ses affaires, un lit, un canapé, une T.V etc... un appartement banal quoi.
--
"When I was young me and my mama had beef
Seventeen years old kicked out on the streets
Though back at the time, I never thought I'd see her face
Ain't a woman alive that could take my mama's place"
Ce sont les premières paroles de Dear Mama qui me font ouvrir les yeux. Cette chanson du célèbre rappeur de L.A 2Pac est douce et permet un réveil en douceur. Je m'étire puis me met en position assise sur mon lit apercevant sur ma table de nuit mon cendrier avec deux cul de joint à l'intérieur. Je soulève ensuite mon oreiller puis saisit mon Beretta que je pose sur ma table de nuit, je prend toujours mes précautions, on ne sait jamais. Je me lève ensuite et marche lentement jusqu'à la fenêtre de ma chambre, pour ensuite ouvrir les volets, le contact de l'air froid de Seattle me réveillant un peu plus. J'aperçois autours de moi tout ces blocs, toute cette population parallèle qui est déjà debout en train de tenir les murs pour vendre du Crack ou de la Weed, le premier étant la pire drogue qui puisse exister, un conditionnement de la coke permettant de doubler ses quantités au détrimant de la qualité. Elle rapporte beaucoup et on y devient très rapidement accro. Je n'ai jamais touché à ça. Pour ce qui est de la Weed, comme tout bon Jamaïcain qui se respecte, j'en consomme de temps en temps.
Le temps est gris, beaucoup de nuages dans le ciel, je me demande si la pluie ne devrait tarder. Bon, je descide de me préparer. Je ferme ses putains de volets puis va dans la douche, laissant couler l'eau chaude sur mes dreads et mon corps, me réveillant peu à peu.
Quelques instants plus tard, je sors de la salle de bain, une serviette blanche autour de la taille. J'avance dans ma chambre pour me diriger vers l'armoire puis après avoir enfiler un caleçon et des chaussettes, j'enfile un large baggy bleu foncé Phat Farm ainsi qu'un tee shirt blanc XXXL puis il enfila par dessus un sweat à capuche sans zip bleu foncé et une doudoune sans manche noire. Une paire de Timberlands couleur miel aux pieds, je saisis mon Beretta que je fous à l'arrière de mon baggy, calé entre la ceinture et mon caleçon puis je sors de mon appart', le refermant à clef biensur.
Je descends donc les escaliers crasseux et puant de mon bloc, croisant quelques blacks a qui je fais un check, personne ici ne sait que je suis flic, et de toute façon il ne le sauront pas de si tôt. J'ai une bonne couverture, et ils ne tentent pas d'en savoir plus. Ici, plus on est discret et mieux on se porte, c'est la règle.
Une fois sortit de mon immeuble, je marche les mains dans les poches jusqu'a un petit snack plutôt simpa, le gérant, un Jamaïcain du nom de Marty, fait de bons petits déjeuner, j'ai la dalle !
Je pousse la porte métallique du snack, et rentre dans la petite salle du snack, une odeur de friture planant dans la salle. La radio Jamaïcaine est mise à fond, et le maitre des lieux me fait un signe de la main, et m'invite à m'asseoir au comptoir. Il me serra la main et me dit:
-Yo Jim', café et muffins ?
-Comme d'hab !
Je lui fais un clin d'oeil et il sourit me préparant mon petit dej' très rapidement, il sait que je bosse, il ne sait pas dans quoi mais il sait que je n'ai pas mon temps à perdre. Je viens assez souvent ici, sa me permet de repérer certaines têtes, des gars faisant du business, des gars dont je pourrai avoir potentiellement besoin un jour. Le petit dej servit, je mange un premier muffin tout en buvant une gorgée de mon café Cubain, serré, comme j'aime. Il me faudra à peine 5 minutes pour que je finisse mon petit dej. Je pose un billet de 5$ sur le comptoir, puis sort de l'établissement. Bon il est encore tôt, à peine 7h45. Il faut que je me rende au central, je n'ai plus de nouvelles de Rivaul, mon co-équipier, et cette affaire de pute ou je ne sais pas trop quoi c'est pas tellement ma tasse de thé. Je suis quelqu'un de la rue, et non pas un gars se goiffrant toute la journée dans son bureau à rien foutre. Je me cale à un arrêt de bus qui m'amene tous les jours au Central, m'allumant une clope, la première de la journée, et surement pas la dernière...
==> Central du SPD