Appartement de Bouchra Mobasheer

Caton n'était plus avec Stan quand Bouchra ressortit. Soit il lui avait donné à manger, soit ses caresses n'étaient pas à la hauteur. Elle opta pour la première option, évidemment.
Avant de partir elle piocha quelques barres de céréales qu'elle mis dans son sac, puis suivie l'avocat à l'extérieur.
Une fois installée, elle se permit un sourire lumineux avant de répondre.

- Bien mieux ! Je crois que j'ai les idées claires pour la première fois depuis ce matin. Mais faite moi penser à ne pas boire ce soir, ni alcool ni café.
Et vous ? ca va aller ?

Finalement, ils n'habitaient pas bien loin l'un de l'autre. Mais pas vraiment dans le même environnement néanmoins. Les belles maisons avaient pris la place des petits immeubles. Décidément, la carrière d'avocat était bien plus lucrative que celles de flics se dit elle avec un pincement au cœur.

=> appartement de Stanley Donnington

=> appartement de Stanley Donnington

Ambiance

L’obscurité amicale, la protège de leurs regards. Ils la cherchent, tourne dans ce quartier sans issues. Ce n’est qu’une question de minutes. Elle sait pertinemment qu’elle ne pourra pas leur échapper. C’est sa faute après tout, sans elle, ils ne seraient pas la.
Lentement elle se lève, essayant de calmer sa peur. Avec de la chance, elle pourra trouver une échappatoire. Il y en a toujours un !

Mais la chance n’est pas la spécialité de Bouchra. Alors qu’elle essaye de traverser la rue principale, un hurlement inhumain retentit : les voila !
La poursuite s’engage. Elle court à perdre haleine, traversant un bâtiment en ruine, une ruelle, une arrière cours jonché de détritus. Little-Havana est méconnaissable ce soir, il n’en reste plus rien de toute façon.
Elle trébuche sur un obstacle et s’effondre. Elle roule et essaye de se relever mais ils sont déjà sur elle. Des mains la saisissent et la plaque au sol. La nuit l’empêchent de voir leur visage. Sauf un.
Il s’avance alors que des mains l’immobilisent. Elle ne connait pas son nom, mais elle reconnait son visage. Elle reconnait le parfait trou circulaire dans le front qu’elle à elle même fait.

- Pourquoi tu m’as tué ? Je t’aurais laissé la petite ! Tu ne m’as pas laissé une seule chance.

La jeune fille se débat mais peine perdue. Ils la tiennent bien et gémissent leur désespoir. Elle comprend alors. Elle les a tués, tous. Son accusateur n’est que le premier d’une longue série.

- As-tu pensé à ce que tu faisais en tirant ? A ma famille ? les enfants que j’aurai pu avoir ? Mes parents ? Tu ne connais même pas mon nom ! Meurtrière, meurtrière, meurtrière !

La foule scande le mot alors qu’elle sent sa chair céder sous leurs doigts acérés. Avec horreur elle une des horreurs porter un bout de chair sanguinolente à sa bouche. D’autres suivent et elle hurle enfin !


Le hurlement la réveilla. Couverte de sueurs, les yeux remplis de larmes elle se roula en boule au fond de son lit mais elle savait parfaitement que ses démons seraient toujours la. Si au moins elle n'avait pas autant aimé les films d’horreurs…

En tremblant comme une feuille, elle se leva. Le reflet dans le miroir n’était guère flatteur. Avec près de 9h de sommeil elle était toujours pale comme du café noyé dans du lait. Ces yeux cernés et le pansement sur son épaule complétait un tableau désastreux.

- Pas encore aujourd’hui que tu vas te trouver un mec !

Après une longue douche, elle se sentait déjà mieux. Les accusations résonnaient pourtant toujours dans ses oreilles. Même si son esprit conscient savait qu’elle avait pris la bonne décision, elle ne se dépêtrerait pas aisément de sa culpabilité.
Elle flâna un moment pour chasser son malaise mais réalisa finalement que tourner en rond chez elle ne lui vaudrait rien de bon. Elle s’habilla donc rapidement, vérifia que son bras avait retrouvé un minimum de souplesse et sortit.

Sa moto avait été ramenée hier dans la journée, grâce à Hellen. Elle l’enfourcha et fit vrombir le moteur en se dirigeant vers le port.

=>Marin d'Eaux Douces

=>Chez Liam

Le Riviera 38 Open Flybridge fait un peu plus de 11m de long pour 4 de large. Très confortable il n'a pas grand chose à envier à ses grands frères plus luxueux. Un grand salon, une kitchenette, une salle de bain minuscule mais très fonctionnelle occupe la première pièce. A l'avant une grande chambre est occupée quasi en totalité par un queen-size bed.
Le moteur puissant permet des sortie en mer régulière. Les jours de beau temps, le Fly Bridge permet de profiter du soleil.

Le coup de foudre qu'elle avait eu pour le yacht à l'extérieur se confirma rapidement de l'intérieur. Évidement c'était petit... enfin pas beaucoup plus petit que son actuel appartement et bien plus fonctionnel. C'était une folie, elle le savait bien mais...

- Je crois que vous avez une nouvelle voisine Liam.
- Croyez moi, ca sera un plaisir. Je vous fait remplir les papiers à la boutique si vous voulez.
- Parfait. Il est libre de suite ?
- Disons lundi prochain, le temps de faire un peu de ménage. Vous ne m'avez pas dit votre profession. Je ne suis pas très regardant mais bon... un peu quand même.
- Je suis flic. Je viens d'avoir ma plaque de sergent.

Le sourire du vendeur se figea alors que ses yeux s'arrondissait de surprise. Il ne la croyait visiblement pas. Puis finalement il éclata de rire.

- Celle la, je l'aurai pas deviné. Ne vous vexez pas, mais vous n'avez pas le physique de l'emploi...
- On me l'a déjà dit. Ça ne vous pose pas de problème ?
- Non, du tout. Du moment que vous avez un salaire fixe, ca me va.

Bouchra soupira doucement. Son métier faisait parfois peur, elle le savait bien. Ce n'était pas pour rien qu'elle était célibataire depuis bientôt deux ans. Ils sortirent rapidement pour remplir quelque papiers, puis Bouchra reparti en souriant. Elle se demandait néanmoins comment Caton accepterait sa nouvelle maison.

Bureau de Connor

=> Salle d'interrogatoire
(Ancien appartement)

A 18h 57, précise, Bouchra déboula dans son appartement. Éberlué, Caton la regarda poser ses derniers achats avec une délicatesse toute relative sur la table. Elle nota avec satisfaction que des cartons de déménagement étaient arrivé. Elle pourrait faire ses paquets demain.
Sans s'attarder, elle passa sous la douche, en évitant de toucher ses cheveux qu'Armand, son coiffeur attitré, avait si soigneusement âpretés. Depuis le temps qu'elle allait chez ce vieil excentrique, elle n'avait quasiment plus besoin de lui expliquer ce qu'elle voulait, juste de lui décrire l'occasion. Il s'était occupé d'elle pour ses rares fêtes d'étudiante, ses remises de diplômes et ses déprimes.

19h 17 : Elle sortait de la douche. Enroulée dans une serviette, elle déballa ses affaires. Robe et chaussure neuve lui avait couté un rein... Enfin l'autre vu qu'elle en avait déjà dépensé un aujourd'hui pour avoir son nouvel appartement. Si elle racontait ça à sa mère...

"Et ho ! tu est grande et indépendante maintenant. Tu fais ce que tu veux de ton fric."

9 minutes plus tard, elle était habillée. Avec un peu de chance, Roxann serait en retard ce qui lui laisserai le temps de se maquiller correctement.

En se regardant dans la classe, elle devait bien reconnaitre qu'elle avait bien besoin de fond de teint. Elle était encore très pale.

"Pas encore ce soir que tu vas t'envoyer en l'air" soupira-t-elle. "He ! plus au premier soir on a dis, ca t'évitera des problèmes. ".

Son expérience cuisante avec Mikaël l'avait décidément plus affectée qu'elle ne l'aurait cru. Pour un type qu'elle n'avait connu que 24 heures, elle en était toujours marquée, presque un an plus tard. Il était grand temps de tourner la page. Plusieurs peut être même.

Ah au moins un bon point, ça le changerait. C'était vrai que Sean était, de loin, celui qui me demandait le moins de congés. A croire qu'il aimait être flic, et qu'il ne faisait que ça et rien d'autre de ses journées, ses soirées et ses nuits. Et voilà une description qui me correspondait également parfaitement, décidément je ne savais pas encore comment j'allais survivre sans mon travail pendant plus de six semaines.

"- On est arrivé. Fis-je en coupant le moteur devant l'entrée de l'immeuble.

Je sortis de la voiture et attendis que Sean fasse de même pour la verrouiller et jeter un oeil à l'appartement de Bouchra, la lumière était allumée, signe qu'elle était déjà là. Je préférais donc lui passer un coup de fil pour aller plus vite car si la circulation bouchonnait encore on risquait d'arriver bon dernier.

[CT :
"- Bouchra ? C'est Roxann, on est en bas, tu viens ?" Fis-je une fois que la jeune femme eut décrochée.
/]

19h45, mais pourquoi avait elle fait si vite?
Installée sur son canapé, le chat sur les genoux, Bouchra patientait... rongeait son frein plutôt. Connor l'avait-elle oublié ? Y avait il eut une annulation de dernière minute ?
Sur une impulsion elle avait allumé la TV. Peut être l'actualité lui soufflerait elle la raison du problème, genre attentat terroriste, troisième guerre mondiale ou invasion extraterrestre. Quoi d'autre aurait il bien expliquer ce retard ?
Finalement, entre une publicité pour Harry Potter et une autre pour le Supreball ou Hugh Laurie semblait particulièrement a son aise entre diverses nymphettes, elle suivi un spot d'information locale qui lui appris l'existence d'un important bouchon dans son quartier.

- C'est bien ma vaine ! maugréa-t-elle. Pour une fois que je sors, un poids lourd se retourne sur l'autoroute... je suis sure qu'il l'a fait exprès.
- Mowwwww, répondit Caton que ca arrangeait bien qu'elle soit toujours la pour le caresser.

Finnalement son téléphone sonna. Son carrosse était arrivé, mais le chevalier ne prenait pas la peine de monter jusqu'à elle. Les frères Grimm n'avait jamais sans doute jamais imaginé de prince charmant enceinte de 8 mois.

Après avoir dit qu'elle arrivait, elle vérifia sa tenue dans la miroir et, satisfaite, descendit.

Apparement, Roxann preferait ne pas monter jusqu'a l'appartement de Bouchra. Etait ce pour ne pas surprendre l'inspectrice avec l'apparition d'un invite surprise ou tout simplement qu'elle ne voulait pas exagerer avec les efforts de par sa condition. Dans un cas comme dans l'autre, l'irlandais n'avait pas a s'en soucier.

Acquiescant du menton a l'affirmation de sa capitaine, il contemple l'immeuble de Bouchra.

- Mas comment vous faites tous pour trouver du temps pour ca?!?

Lorsque Bouchra sera descendue, il ira se placer a l'arriere. Laissant les deux dames devant au cas ou elles auraient des trucs a se raconter sur la route.

Entre le moment où Bouchra eut dit qu'elle arrivait et le moment où elle était effectivement descendue il se passa... douze secondes et demie. A croire qu'elle était impatiente (c'était peu dire) de nous rejoindre pour enfin commencer sa soirée. Ok on avait dix minutes de retard mais ce n'était pourtant pas faute d'avoir conduit au dessus des limites autorisées, je ne pouvais pas prévoir qu'il y aurait de gros bouchons.

Plus occupé à contempler l'immeuble que la jeune femme (même si soit dit en passant, elle savait se mettre en valeur), Sean souffla une question qui me valut un énième sourire.

"- Avoir du temps libre pour soi ? Bouchra est en maladie et moi en congé forcé... on n'a pas trop le choix."

Comme sa phrase était un peu mystérieuse, je répondis à la première question qui me semblait être pertinente dans ce contexte.

"- Allez hop les enfants, on ne va pas nous attendre pour commencer. Lançais-je avant de me diriger vers le côté conducteur de ma voiture.

Sean s'installa à l'arrière, sûrement pour dormir et Mobasheer put donc prendre la place du mort.

Rues

=> Space Needle.

La corvette s'arrêta dans un crissement de pneu. Elle qui adorait la vitesse, elle avait été servie. Le COP conduisait bien et vite. Surtout vite en fait. Mais quand on se moque des PVs et qu'on possède une voiture de course, il faut croire qu'on en profite.

- La prochaine fois que j'ai un PV, je serai à qui demander pour me le faire sauter.

N'y tenant plus, elle se tourna vers lui et l'embrassa à nouveau. Cette fois, elle se savait plus tranquille, loin des journalistes. Et, vu l'heure, elle ne risquait pas de tomber sur un voisin. Ils en profitèrent donc pour faire les choses bien cette fois.

- Je... j'en ai pour quelques minutes, dit elle après plusieurs minutes de caresses et de baisers.

Son cœur battait à tout rompre et elle sentait que son partenaire était dans le même état. Si ils continuaient comme ca, ils allaient être responsable du réchauffement climatique à eux seuls.
Alors qu'elle sortait, une petite pensée cohérente vint flotter dans son esprit conscient. Enfin le peu qu'il en restait.

- Tu... tu veux venir ? C'est le souk, je te l'ai dit, mais c'est peut être mieux que d'attendre dans la voiture.

S'en s'en rendre compte, elle avait, ce soir, un peu honte de son minuscule appartement. De cette vie d'étudiante sans le sous qu'elle essayait de laisser derrière elle et qui lui collait à la peau.

Space Needle

A peine la voiture s'était arrêtée que Bouchra avait sauté sur "l'occasion", littéralement. Le COP n'avait même pas eu le temps de répondre à sa remarque sur les PV qu'elle l'embrassait déjà. Il n'était d'ailleurs pas en reste, ses mains se baladant allègrement dans le dos nu de la jeune femme qu'il appréciait décidément beaucoup.

Quand il passa une de ses mains sur le ventre de son inspecteur, il la sentit se tendre, et encore elle était habillée sur cette partie du corps. Un petit sourire vint flotter sur les lèvres de Jim. Ils étaient, aussi bien l'un que l'autre, chauds comme la braise.

Finalement elle sortit de la voiture pour monter chez elle et l'invita à venir après quelques instants de flottement. Il sortit de son bolide et en fit le tour pour l'attraper légèrement par la taille et déposer un dernier baiser sur ses lèvres (chaste cette fois, il savait qu'ils étaient à deux doigts de céder alors qu'ils avaient encore du chemin à faire).

"- Si tu veux. Ça me rappellera mon appartement de quand j'étais à Phénix : jamais rangé."

Bouchra se détendit un peu en riant.. Un peu jaune. Personne n'a envie de passer pour une souillon. Elle le guida rapidement dans les étages alors qu'il la tenait toujours par la taille.

Une fois rentrées elle referma la porte derrière eux l'embrassa à nouveau avant de désigner sofa et bar.

- Sert toi un verre si tu veux. Je me passe quelque chose de plus confortable et prend quelques affaires.

Elle allait disparaitre dans la salle de bain quand elle se retourna avec un sourire.

- Et si tu vois un petit monstre sois disant affamé, ne te laisse pas attendrir.

Bouchra se retrouva seule dans al salle de bain, à regarder son reflet dans el miroir, comme elle l'avait fait quelques heures auparavant. Elle s'était même promis de ne pas coucher le premier soir. Fontaine je ne boirai pas...

Toujours décidée elle troqua sa robe de soirée pour une jupe courte et un pull léger et moulant. Vu qu'ils ne resteraient pas dehors longtemps elle préféra rester jambes nues, connaissant l'effet que pouvait faire sa peau sombre. Moins classe que la robe de soirée mais tout aussi sexy jugea-t-elle. Elle détacha également ses cheveux qui retombèrent en volutes ondulées sur ses épaules.
Apres avoir rajouté une goute de parfum, elle sortie pour voir si Caton avait déjà dévoré l'intrus.

Le flic resta sur le pas de la porte jusqu'à ce que Bouchra disparaisse dans la salle de bain puis commença par balayer du regard l'appartement. Petit, une coin cuisine au fond, un canapé, la salle de bain, il dégageait néanmoins une sérénité et une impression de cocon assez précises.

Il entendait la jeune femme s'affairer dans la salle de bain et il s'avança dans la pièce pour déceler des traces du "petit monstre" dont Bouchra avait parlé. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre et redoutait un peu de se faire des idées : un chien, un chat... un enfant ?

Au bout de quelques secondes il remarqua une boule de poils se faufiler jusqu'au canapé. Un chat. Le félin observa l'intrus et vice versa pendant de longs instants.

"- Salut toi. Finit par dire l'homme et le chat, apparemment surprit de l'entendre, renifla la main qu'il tendait avant de se laisser caresser délicatement.

Jim, accroupi à la hauteur du chat qui était descendu de son perchoir, ne vit pas arriver la jeune femme mais il entendit la porte de la salle de bain. Il leva les yeux vers elle et son sourire s'élargit.

"- Et bien il n'est pas farouche... Lança-t-il à la jeune femme, parlant visiblement du chat même s'il la dévorait du regard. Tu es prête ?" Ajouta-t-il en se relevant.

Même s'il tentait de se contrôler, Mobasheer pouvait clairement déceler qu'il était impatient.
Lui-même était toujours troublé par ce qui était en train de se passer. Sortir avec un flic c'était une mauvaise idée et il s'était toujours promis, quoi qu'il arrivait, de s'arrêter au simple flirt. Mais visiblement il avait raté une marche en rencontrant l'inspecteur.
Il commençait déjà à imaginer les titres des journaux, déjà que Connor enchaînait "scandale" sur "scandale", il ne manquerait plus qu'il se fasse également ficher. Il secoua finalement légèrement la tête, se promettant de ne pas y penser pour l'instant et de voir venir.

Un ami des animaux ne peut pas être un mauvais bougre pas vrai ?
En tout cas, Caton semblait le pense et ronronnait en se faisant gratter le ventre avec une dignité toute relative.

- C'est un mercenaire de la pire espèce. J'en ai même honte, parfois, fit-elle d'un ton faussement contrit.

Elle se rapprocha de lui et lui caressa le visage alors qu'il se relevait. Elle sentait un peu de doute ne lui, sans doute le même que le sien. Peut être y avait-il un espoir ? Ils avaient tous deux conscience de risquer gros. Mais ni l'un ni l'autre n'avait envie de passer à coté de la nuit qui s’offrait à eux.

- Aussi prête que toi, murmura-t-elle en le regardant.

Elle n’avait pas envie qu'il la laisse, mais se devait de lui laisser le choix. Apres tout, il risquait bien plus qu'elle. Si Jim décidait de se retirer du jeu, il n'y aurait que son ego de blessé. Sinon, si la nuit se transformait en liaison, si cela se découvrait, les dommages pour sa carrière pouvait être considérable... et si ? Et si ?
Elle l'embrassa doucement, presque timidement, comme pour lui confirmer ce qu'elle venait de dire. Pourtant, à l’instant, elle redoutait qu'il tourne les talons, rattrapé par sa conscience (ou son ambition).

"- Un mercenaire, rien que ça ?" Fit le COP, un sourcil levé.

Mais bientôt le sujet de la conversation revint sur ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Il la regardait dans les yeux alors qu'elle le sondait. Il n'avait pas les mêmes compétences que la jeune femme et n'aimait pas forcément qu'on essaie de lire en lui mais il s'était fait une raison. Après tout il était doué pour cacher ses intentions, il ne pouvait en vouloir aux autres d'essayer de les deviner.

Le baiser de la jeune femme arrêta la course de ses pensées pendant quelques secondes, elle s'inquiétait déjà. Il se demanda pendant quelques secondes si ce n'était pas elle l'inspecteur dont Connor parlait tout le temps... ça serait un comble.
Décidément il pensait trop ce soir et ça ne lui ressemblait pas, il décida de ne pas laisser son esprit vagabonder et se concentra sur Mobasheer.

Il répondit à son baiser, la serrant contre lui et caressant ses cheveux. Puis avant qu'ils ne perdent tous les deux le contrôle de la situation il la prit par la main et se dirigea vers la porte d'un air décidé.

"- Tu as tout ce qu'il te faut ?" Demanda-t-il comme pour lui signifier qu'il ne changerait pas d'avis.

Une chose était sure, il savait s'y prendre pour calmer les angoisses et rassurer les jeunes filles. Elle allait devoir se méfier si elle ne voulait pas qu'il lui fasse faire n'importe quoi.
Sa conscience, décidément tres occupée ce soir, leva un sourcil légèrement surprise, signifiant ainsi son étonnement de voir Bouchra finalement apprendre quelque chose.

- Absolument tout, ronronna-t-elle en lui emboitant le pas.

Le chat regarda, tristement, le couple partir et la porte se fermer. Avec un soupir à fendre l'âme il retourna se lover sur le canapé en se promettant de ne pas faire de câlins à sa maitresse jusqu'a sa prochaine boite de croquettes.

Dans la rue, un rugissement de moteur signala bruyamment le départ de la corvette. Eux allaient sans doute passer une bonne soirée.

Yacht de Jim Gordon

Domicile (bateau) du COP Jim Gordon

L'ultime baiser dans le cou avait précédé d'autres baisers au même endroit puis sur les lèvres de la jeune femme puis finalement, le jean et le t-shirt de Jim s'étaient retrouvés par terre (me demandez pas comment) et enfin les sous-vêtements que Bouchra venait à peine d'enfiler rejoignirent les autres bouts de tissus éparpillés par terre.

Cette fois-ci les deux amants avaient changé leur point de chute et Gordon fit l'amour à l'inspecteur directement contre un des murs du bateau dans un mélange de force, de désir et de douceur. Ils prirent une (seconde) douche ensemble cette fois, et le COP remarqua amusé que sa compagne lorgnait sur le jacuzzi, il se promit donc de l'inviter à le partager un autre jour.

Ils sortirent enfin du bateau non sans quelques regards des voisins. Heureusement l'homme les connaissait assez pour savoir qu'ils n'étaient pas intéressés par courir au Scandal! et raconter ce qu'ils avaient vu, ou plutôt entendu.
Le flic déposa sa subordonnée chez elle et un baiser plus tard il était temps de se séparer.

"- Ok et non, je ne suis allergique à rien et si tu cuisines aussi bien que... enfin bref, je pense que ça devrait me plaire."

C'était sorti tout seul, il espérait juste ne pas être trop insistant mais il avait encore en tête leurs derniers ébats...

Ce coup ci, Bouchra rougit franchement. Il l'avait prise complètement par surprise avec cette remarque et elle ne put que bredouiller quelques paroles avant de fermer la porte.
Rapidement elle monta les marches de son appartement et rentra dans ce qui était encore chez elle. Elle regarda autour d'elle un long moment. Ca y était. Tout allait changer. Nouvel appart, nouveau mec... et tout ca en deux jours. Si ca continuait, elle allait se retrouver astronaute sans savoir pourquoi.

- Bon au boulot ma vieille !

Les cartons avaient été livrés il fallait donc les remplir. Virent le jour les catégories "a garder", "a jeter", "pas sur", "bouquin" et "souvenirs" et le tri se fit doucement, sous les yeux alarmé de Caton. Celui-ci trouvait d'ailleurs toujours l'endroit le moins pratique pour observer le cataclysme de son univers. Il faillit d'ailleurs recevoir plusieurs fois des piles de livres ou d'ustensiles de cuisines.
Des on coté, l'inspectrice avançait plutôt doucement. Beaucoup de souvenirs s'étaient accumulés et elle se retrouva rêveuse plus d'une fois.
C'est également le moment que choisit sa mère pour lui téléphoner. Celle-ci, régulièrement branchée sur les nouvelles locales de Seattle grâce au satellite, avait aperçu sa fille dans un reportage sur la convention et voulait savoir pourquoi elle se lançait dans la politique. Dénouer le quiproquo pris une bonne heure.

Moralité, lorsque Jim appela vers 18h00 elle avait bien moins avancé qu'elle l’en aurait voulue. Elle n'en fut pas moins ravie de l'entendre.

- Je n'ai pas eu le temps de faire des courses pour ce soir. je vais y aller le temps que tu arrives. A tout de suite.

Heureusement, l'épicerie de quartier n'était pas fermée et elle put trouver ce qu'elle cherchait sans trop de problème. Elle n'aurait pas le temps de faire de la très grande cuisine, mais avec un peu de chance arriverait à un résultat correct.

En sortant de la boutique elle vit la Corvette bien connue se garer devant son immeuble. Elle hâta donc le pas pour ne pas le faire attendre.

- Bonsoir, je peux vous renseigner ?

Machinalement, elle passa la main dans ses cheveux et remarqua que ces doigts n'étaient pas de la premier propreté. Manipuler des objets poussiéreux ne vas pas sans une certaine poussière. Elle l'embrassa donc du bout des lèvres pour ne pas lui en mettre partout, malgré sa furieuse envie de lui sauter dessus.

- Oups, une autre douche s'impose. Tu viens ?

Elle lui donna un de ces sacs de courses et l'entraina vers chez elle. Ce coup ci, l'appartement était un vrai chantier. Des cartons s'amoncelaient près de l'entrée, certain contenant des objet encombrant n'avait d'ailleurs pas pu être fermé. Par contre la plupart ds meubles était toujours intact.

- Je te propose de charger ta voiture, je rend un peu plus présentable, et on y va.

Elle visiblement excitée comme une puce et son regard brillait. Le déménagement ? Le nouvel appartement ? Ou revoir Jim ? Probablement les trois.

Jim sourit quand Bouchra l'accosta, elle était visiblement juste derrière lui quand il avait commencé à l'appeler. Le léger baiser le fit néanmoins sourire encore plus et il aurait bien voulu que ça continue mais était conscient qu'ils fallait qu'ils avancent, au moins pour pouvoir dîner pas trop tard.

Ils montèrent tous les deux en silence, elle passant devant, lui la suivant de près puis entrèrent dans l'appartement. Le COP avait presque du mal à reconnaître toutes les pièces tellement elles étaient encombrées de cartons, de babioles et d'objets divers.

"- Tu te rends compte que je ne vais pas pouvoir charger grand chose dans le type de voiture que j'ai. Fit-il visiblement un peu désolé. Et je crois que tu as une plume dans les cheveux. Ajouta-t-il alors qu'il s'approchait de l'inspecteur pour lui enlever.

Une fois à côté d'elle il en profita aussi pour lui caresser le visage et (jamais deux sans trois) l'embrasser légèrement. Sauf qu'il n'avait pas prévu, du moins pas si soudainement, la décharge de désir qui suivit. Il approfondit le baiser et poussa légèrement la jeune femme contre l'un des seul mur encore vierge.
Son corps massif plaqué contre celui bien plus fluet du flic la retenait prisonnière de son étreinte et il caressait doucement toutes les parties de son corps qu'il pouvait atteindre.

Tout au long de la montée des trois étages elle avait essayé de calmer son cœur. Impossible de nier qu'il lui faisait vraiment beaucoup d'effet. C'en était presque effrayant.
Sa remarque sur la taille de sa voiture était juste mais il y avait pensé.

- J'ai fait un premier tri. Quelques vêtements, de quoi se nourrir... j'ai des déménageurs qui passent lundi pour le reste. Et je donne les meubles de toutes façon.

La suite la prit complétement par surprise. Son sac de provision tomba au sol. Une bouteille se brisa sous le choc et commenç a répandre son contenu sans que cela n'intéresse personne. Une orange roula un peu plus loin, pour le plus grand bonheur de Caton, qui la déclara sienne immédiatement.

Au fur et à mesure que le baiser se faisait fougueux et l'étreinte puissante, elle essayait désespérément de garder un minimum de sang froid.
"Pas le moment la, on a plein de choses à faire... bon ok tu y as pensé toute la journée... mais... ... ... heuu ... ... ... ... "

Raté pour le sang froid.

Ses mains se mirent en devoir de défaire la ceinture puis le pantalon de Gordon. Il lui avait déjà fait subir le même sort et sa main caressante menaçait de lui faire complétement perdre les pédales.

Appuyée contre le mur, elle haletait, les yeux fermés, entièrement tournée vers ce qu'il lui faisait ressentir.
Quand il s'arrêta, elle faillit hurler de frustration et de désir. N'y tenant pas, elle appuya la tête de son amant contre elle afin qu'il n'interrompe pas son manège.

Galvanisé, il ne se gêna pas et un orgasme monumental balaya l'inspectrice. Elle baissa à nouveau les yeux pour rencontrer les siens. Il lui souriait, l'air de dire : " je peux t'avoir quand je veux comme ca". Et il avait raison le bougre !

Elle le releva, l'embrassa passionnément en baissant le boxer et leva une de ces cuisses. Leur différence de taille fit qu'il dut la soulever puis redescendre lentement sur lui. Coincée contre le mur et sans aucun points d'appuis, Bouchra ne pouvait que se laisser faire, ce qui, à en juger par ses cris de plus en forts, ne semblait vraiment pas lui déplaire.

Une fois qu'il eut fini de la torturer ce qui apparemment l'avait conduite jusqu'à son premier orgasme, il obéit à ses souhaits et entra en elle tout en la soutenant au niveau des hanches. De son côté la jeune femme, les jambes autour de la taille de son amant, les bras autour de son cou, sentait chaque mouvement, chaque va-et-vient en elle et à chaque fois c'était comme des millions de petits papillons qui explosaient dans son bas-ventre.

Entre deux baisers passionnés, les deux flics vocalisaient tous les deux leur plaisir et allaient sûrement encore énerver quelques voisins. Quand il la sentit venir progressivement, il accéléra le mouvement jusqu'à la faire jouir et exploser simultanément. Haletant, toujours en elle, il l'embrassa fougueusement tout en la serrant dans ses bras.

"- Je... hum..."

Sa respiration encore saccadée et son érection encore présente l'empêchèrent pour l'instant de finir sa phrase.

- Ouais pareil...

Toujours accrochée à lui, Bouchra essayait de reprendre son souffle. Sans grand succès. Elle recula légèrement le visage pour le regarder, sans rien dire. Une foule d'émotion lui passait dans la tête et le corps qu'elle n'arrivait pas à formuler. Elle s'était juré de ne plus craquer pour quelqu'un en quelques heures, s'étant déjà brulé les ailes. Mais savoir consciemment une chose ne signifie pas grand chose, dans ce genre de moments.

Elle essaya de revenir sur terre, littéralement, et il la laissa descendre. Lui aussi avait les yeux un peu vague. C'est à ce moment qu'elle remarque les dégâts.

- Oups, j'espère qu'il me restera assez de rhum.

Les pieds sur terre mais la tête toujours dans les nuages, elle s'adossa au mur pour se rhabiller. Sa respiration reprenait un rythme normal mais elle sentait que ca n'était que surface. Elle avait toujours aussi faim de lui, de ses attentions, de sa présence. Elle se détestait de perdre la tête si vite. Elle adorait ca.

- Tu sais, je m'étais dit, que je voulais quitter cet endroit sur un bon souvenir. un bon moment. C'était juste parfait.