Un homme pousse les portes du central, cheveux assez longs grisâtres, rides agglutinées au front et sourire bienveillant aux lèvres, il s’avança, ses chaussures claudiquant sur le sol, d’un coup, le contraste entre dehors et intérieur se fut rapidement entendre, dehors, le calme plat et dedans, le bruit des claviers martelés et des discussions endiablées prennent le dessus. L’homme qui venait d’entrer se nommait Edward Hudson, cela faisait 38 ans qu’il travaillait ici, 38 ans qu’il faisait le même chemin tous les jours, il bossait comme Profiler depuis tout ce temps et son fidèle bureau qui n’avait que trop peu changé de place, c’est qu’il avait grandit, le commissariat en ces longues années, du monde affluait, les jobs venaient et partaient aisément. Ah, il en aura connu du monde en tout cas et de tout horizons, des psychologues, des inspecteurs, des membres du SWAT et bien d’autres. Lui, son boulot consistait à dresser le profil d’un tueur, suivant les diverses traces laissées sur le lieu du crime, connaître ses différentes manies, ce qui pourrait le trahir en quelques sortes.
Edward prit donc la direction de son bureau, en passant, il salua ceux qu’il croisait. Une fois arrivé il se laissa alors tomber sur sa chaise à roulettes, au dossier rétractable, c’est qu’il se faisait vieux, le gars.
Tapotant ses doigts sur le bois du mobilier dans un rythme soutenu, il sifflota quelque peu en fouillant du regard ce qui se trouvait sur son bureau, sa bonne vieille petite lampe qui était là depuis 19 ans, dans ces tiroirs, diverses paperasses qui devaient traîner là depuis quelques temps. Et juste devant lui, un ordinateur :
« Ah la la, salut saleté, toujours pas décidé à rendre cette place à ma bonne vieille machine à écrire ? »
Demanda t-il ironiquement à l’engin électronique :
« Bon, à quel genre de salaud avons-nous à faire aujourd’hui ? »
Dit-il en se rapprochant, saisissant un dossier qui avait été déposé là, sûrement par un de ses collègues pour une vérification, il l’ouvrit donc et se mit à le parcourir.