Chambre d'hôtel de Xiang Lin

Le jeune garçon fût plutôt satisfait de constater que la tension entre lui et le chauffeur avait pût retomber, tellement retombé qu'il l'avait aiguillé vers un hôtel où "on ne lui poserait pas de questions". Bon, il n'avait pas pût cacher sa raie identité mais en même temps il aurait été illusoire de faire croire à ce mec qu'il était un client parfaitement normal.
Il remercia le chauffeur et lui remit le billet de 50 tout à l'heure sortît, en lui demandant de garder la monnaie. Une générosité assez dangereuse dans la situation de clandestin sans le sou ou il était mais en même temps si ce type n'avait pas menti, il lui devait une fière chandelle pour avoir résolu son problème de logement pour les prochaines semaines.
Avant d'entrer, il alla faire comme dit précédemment c'est à dire qu'il balança son sweatshirt tout déchiré pour s'en mettre un nouveau.
Une fois cela fait, il se présenta à l'accueil de l'hôtel, faisant comme le chauffeur lui avait dit :
- Bonsoir, Je voudrais une chambre, c'est Max qui m'envoie.
Ajouta-t-il en voyant le regard suspicieux du bonhomme. Il règla ce qu'on lui demandait et, une fois dans sa chambre se décrassa avant de se mettre sous la couverture et tomber dans les bras de morphée.

Le lendemain matin, il prendrait une nouvelle douche (fallait en profiter c'était compris dans le prix) et, ceci fait, s'habillerait avant de s'asseoir sur le lit pour appeler le fameux orion. Il pressa le bouton pour appeler le contact dans le répertoire et entendît la tonalité....

hrp : Max... lol, yen à un qui à regardé collateral ya pas longtemps ^^

Après quelques sonneries une voix masculine et adulte se fit entendre.

"Orion à l'appareil, j'écoute."

Le timbre de la voix était fluide. Il indiquait une personne sûr d'elle habituer à parler. On y sentait également une certaine réjouissance.

Xiang esquissa un petit sourire satisfait en, entendant la réponse "d'Orion" au bout du fil. Encore une fois, une petite voix dans son subconscient lui disait, non... Lui hurlait de raccrocher, de rien tenter de débile avec cet Orion qu'il ne connaissait même pas, mais la curiosité l'emporta sur le reste et Xiang n'allait pas raccrocher. Il se leva et commença par faire les cents pas dans la chambre tout en parlant à son interlocuteur.
- Je dois dire que votre message m'a beaucoup surpris monsieur Orion.
Il se dirigea vers le mini frigidaire (dans tous les hôtels Américains, ya un mini frigidaire, les séries dont il s'était gavé par internet durant sa pré-adolescence n'avaient pas mentit!) et en sortit un bouteille d'eau fraîche qu'il porta à ses lèvres avant de continuer à parler.
- J'imagine que placer cette malle sur le toit d'une tour d'affaires hautement surveillée était un acte mûrement réfléchit? Je vous remercie pour son contenu par ailleurs...
Xiang faisait bien entendu allusion aux 2000 dollars placés à l'intérieur de la dite mallette, il n'avait pas encore touché à ce fric mais nul doute qu'il lui serait d'une grande utilité à l'avenir.
- Quoi qu'il en soit, pardonnez moi d'être aussi direct mais je voudrais savoir deux ou trois bricoles, du style qui êtes vous, comment vous avez pût me contacter, comment vous avez placé cette malle sur le toit de l'immeuble alors que j'ai eût un mal fou rien qu'à y monter... Et surtout, qu'attendez vous de moi?
Parce que, c'était sous entendu, Xiang se disait bien qu'il y avait sans doute quelque chose d'important derrière tout çà, pas juste un petit geek qui se serrait amusé à foutre en l'air 2000$ et un portable pareil pour ensuite lui crier "poisson d'avril!". En seulement une journée, Xiang était stupéfait de ses progrès en Anglais, cela était sans doute du au fait qu'il s'était retrouvé dans des situations graves où il était particulièrement concentré sur ce qu'il disait...

L'interlocuteur poussa un petit râle de satisfaction avant de répondre toujours aussi sur de lui.

"Que de question ? L'impatience de la jeunesse je suppose. Car votre voix indique une jeune personne.
Pour ce qui est de la male. Sa montée n'a réclamé aucun effort de ma part. L'un des nombreux avantages de ma situation.
Quant à mon identité, disons que je suis votre futur employeur. Je l'espère du moins.
Car voyez-vous vous venez de suivre un entretien d'embauche atypique.
En lançant ce virus je donnais une piste aux hackers locaux. Mais pour aller jusqu'au bout il fallait montrer d'autres talents, comme les vôtres.
Et ils m'intéressent fortement.
D'ailleurs considérez l'argent du coffre comme une avance.
Alors êtes-vous intéressé ?"

Xiang avait du mal à vraiment se rendre compte dans quoi il s'embarquait. Certes cette histoire puait grandement et nul doute qu'il se retrouverait embarqué à moyen terme dans une histoire au moins aussi rocambolesque que ce qui était arrivé à son frère, histoire qui ne lui avait rapporté qu'une balle dans la nuque.
Il se sentait honteux à ce moment là, honteux de décevoir à distance les espérances de ses parents et honteux de s'engager sans réfléchir sur une voie qui le mènerait immanquablement au crime organisé, parce qu'il n'y avait que çà, le crime organisé, qui avait pût monter un tel coup...
Xiang secoua la tête, non, il avait besoin de cet argent et cette personne, si elle était vraiment si importante qu'elle le laissait entendre pourrait l'aider à se réaliser, son rêve Américain prendrait une tournure plus directe que prévu mais il aima à se rassurer en se disant qu'il n'avait pas vraiment le choix.
Son frère avait toujours été impulsif et vénal, lui saurait s'arrêter à temps si le job devenait vraiment dégueulasse, et il demandait autre chose plutôt que de l'argent. De toute façon, même si c'était sur une piste noire qu'il s'engageait, une telle occasion ne se représenterait pas et Xiang galérerait pendant un long moment, peut-être même plus de dix ans avant de pouvoir espérer obtenir ne serait-ce qu'un visa provisoire. Qu'elle que soit la voie choisie, après analyse celle-là semblait, paradoxalement, le meilleur et même le seul de vivre son rêve Américain...
Après avoir longuement pesé le pour et le contre, Xiang se décidait enfin à décrocher un mot, après avoir fait poireauter pendant quelques secondes son interlocuteur. Il avait l'impression de vendre son âme au diable, mais le dernier argument qui remporta fût le plus basique et le plus enfantin : on ne peut juger les gens (même le diable) sur une première impression. Il décala légèrement le micro de sa bouche.
- (Chinois) Oh ancêtres, pardonnez-moi pour ce que je m'apprête à faire...
Même si cela pouvait sembler malpoli, il incluait ses parents dans le lot bien que ces derniers ne soient des ancêtres ni dans un sens ni dans un autre... Quoi qu'il en soit, il rapprocha le micro de sa bouche.
- Oui, intéressé...
Il laissa un suspens.
- Intéressé mais pas encore tout à fait convaincu... J'aimerais connaître exactement la nature de l'offre, comme je l'ai dit ce qui m'intéresse avant tout c'est ce que vous attendez de moi... Comment vous dites déjà? Ah oui, pour ne pas foncer yeux baissée, euh non, tête baissée, c'est bien çà?
Avec çà le mec savait tout de suite qu'il avait affaire à un étranger mais peu importe après tout, comme il l'avait dit ses talents l'intéressaient, peut-être pas son origine... XIang était donc ouvert à une discussion, qu'il préfère qu'elle se fasse au téléphone ou en face à face.

"Tête baissée. C'est bien cela." Reprit Orion. "Ecoutez si nous devons entrer dans le vif du sujet je préférerais que nous continuons chez moi.
Ma demeure se trouve dans le sud hors de la ville.
Je vous envoie l'adresse sur votre portable."

L'instant d'après que Xiang ait entendu les dernières paroles de l'homme, le portable se mît très vite à vibrer, nouveau message par sms, du moins c'est ce qu'il supposait, il avait toujours du mal à trouver les options de langue mais du doute qu'un tel bijou de technologie pouvait être capable d'afficher ses instructions en Chinois ou même en Swahili s'il lui demandait. En tout cas il devrait très vite se familiariser avec ces fonctions... Comme il ne pouvait consulter le message en même temps qu'il appelait, il supposa pour la suite que c'était çà.
- Bon, je dois l'avoir reçu. Je me mets en route dès maintenant... Il me tarde de faire votre connaissance monsieur Orion.
Puisqu'il lui semblait bien avoir entendu la voix d'un homme au bout du fil. Après cela, si l'homme n'avait rien d'autre à ajouter, il mettrait fin à l'appel et consulterait le message. La prochaine étape consultait à s'habiller un minimum correctement. Étant donné que les seules fringues de potable qu'il avait avaient étés déchirées par les éclats de verre de la tour Hyndai, un peu de shopping s'imposait.

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