Campagne

On sortit à l'air libre mais je fis surprise et surtout décue de constater qu'on était en pleine campagne et qu'on avait été retenue dans une ferme. *Et merde, je déteste la campagne !*

"- Courez Wilson, il faut le semer avant qu'il ne remonte !"

On traversa quelques champs de blé apparement et au bout du quatrième, je m'écroulais à bout de souffle juste après Wilson.

"- Je crois que c'est bon là..."

Je n'avais pas vu de routes, pas d'habitations et encore moins de voiture. Sans eau, sans nourriture et sans soins pour Wilson, on n'allait pas survivre longtemps. Il nous fallait trouver un moyen de rentrer à Seattle ou au moins de contacter les nôtres.
Néanmoins pour l'instant j'étais un peu essoufflée pour pouvoir penser clairement, Wilson était dans le même état.

"- Dès qu'on aura récupéré faudra trouver un moyen de nous sortir de là..."

" Paniqué pas Connor ! On survivra au moins deux jours sans trop de difficulté, en plus, j'ai un briqué ! je mets le feu au champ, et on demande aux gentils pompiers de nous ramener."

Je regardais les paysage qui nous entourait. une idée me vain à l'esprit.

"je sais pas pourquoi, mais je sens qu"on est au Canada."

Je m'allongeais pour récuperer correctement.

"- AU CANADA ?!"

Ca y est je sentais que mes nerfs lâchaient. *Décompresse. Pas de panique.* Comme disait Wilson. Je m'allongeais moi aussi mais la paille n'était pas le meilleur des lits.

"- Je haie la campagne, je haie les grandes étendues et je haie cette putain de paille !"

Comment voulait-il que je ne perde pas mon sang froid, je ... je n'aimais pas la campagne. *Respire Roxann... ce n'est pas pire que la ville, c'est juste vide et immense.* Je soupirais.

"- Vous ne croyez pas qu'on devrait essayer de trouver une autre ferme ? Peut-être qu'ils auraient le téléphone ?"

"Super idée ! nan mais sincérement, c'est génial ! il y a plus qu'a trouvé une ferme."

Je me levais puis commencez à marcher.

"venez, on va pas rester ici, je suis pas sur que nos amis ne nous cherchent pas, et nous ne sommes pas encore assez loin ! Marchons plein sud comme ça, on marchera vers les Etats uni! on finira bien par tombé sur quelque chose de civilisé."

*Mouai...* Je me levai et le suivai. De toute façon tout ce qui pouvait m'occuper l'esprit et donc me faire oublier qu'on était en plein... nulle part serait le bienvenu. Je soupirais de nouveau et entendis mon estomac grogner. Okay on avait un problème, je voulais bien qu'on puisse survivre pendant deux jours mais j'avais faim et je pouvais pas m'empêcher d'y penser. *De catastrophe en catastrophe, d'abord la campagne, ensuite la faim * Je me taisai essayant de penser à autre chose et avançant toujours dans ces champs jaunes.

"- Ils plantent rien d'autre que du blé ou quoi !"

Je m'en tapais royalement mais tout commençait à m'énerver. *Trouve une occupation !*

"- Au fait comment ça se fait que vous vous n'êtes pas pointé au boulot hier hein?"

"vous avez qu'à bouffer des vers de terres, c'est très riche."

Elle commençait à s'enerver, et n'avait rien trouver de mieux que me poser des questions sur ce qu'il ne valait mieux ne pas savoir.

"est-ce que le pape chie dans les bois ?"

Nous arrivions sur un petit chemin de boue.

"c'était une mercedes leur caisse ? je crois que ce chemin mène à la ferme, donc dans l'autre sens, il doit mener à une route."

je regardais de l'autre coté de la route.

"tiens un champs de mais, servez vous Connor. de toute façon, je pense qu'ils ont buté le proprio, ils avaient pas vraiment l'air de fermier..."

Il commençait à pleuvoir.

Il n'allait pas s'en tirer comme ça mais la priorité était de trouver un abri et à bouffer. On continua sur le petit chemin pendant quelques minutes puis on aperçu au loin un espèce de cabanon. On prit de la vitesse parce-que la pluie avait gagné en intensité et commençait à nous tremper jusqu'aux os.
On arriva en face de cet... abri si on pouvait appeler ça comme ça et j'appuyai sur la porte. Fermée.

"- Oh y'en a marre des portes fermées aujourd'hui !!"

Je tentai de la défoncer à coup d'épaule et elle s'ouvrit sans mal. Exposée aux intempéries, elle n'avait pas résisté. On se réfugia à l'intérieur où on trouva un lit de camp, une table, une commode et quelques sacs de grains divers. *Dites moi que y'a des conserves, n'importe quoi !* Je mettais sans dessus dessous deux des tiroirs et trouvait mon bonheur dans le troisième, des barres énergétiques !

"- Vous en voulez une ?" lui dis-je en lui en lançant.

"- Au fait vous avez intérêt à me donner une raison valable pour votre absence. C'est pas parce-qu'on couche ensemble *et encore une fois* que vous pouvez vous permettre ce genre d'extra."

Je bouffais avidement la barre energetique qui portait si mal son nom, parce que je me sentais pas mieux que ça.

"Une raison valable... J'étais malade. ça vous va !? On a tous des problem de santé un jour ou l'autre, et bah moi, c'était hier. Vous aurez qu'à me retirer un jour de mes vacances, si ça vous fait plaisir."

Je m'allongeais sur le lit de camp.

"on est presque aussi bien que chez soi, dites moi ! je crois que je vais me lancer dans l'ermitage. je me demande comment on va rentrer chez nous..."

Toujours pas convaincue par son discours je lui jetais un regard noire et finissais la barre énergétique. *C'est au moins ça...*

"- Je vais me gêner tiens !"

Je le regardais s'allonger et cherchais des yeux une chaise ou quelque chose y ressemblant mais à mon grand malheur il y avait que ce lit. *A quoi sert une table sans chaise ?*

"- J'en sais rien moi, j'ai l'air de Mc Gyver peut-être ?!"

Je commençais à trouver le temps long, il pleuvait toujours, pas moyen de sortir.

"- Euh dites, moi je m'allonges par terre c'est ? lançais-je sarcastiquement. Poussez-vous ! dis-je en me casant sur le lit.

*Heureusement que je suis fine !*

je me tassais contre le mur pour lui laisser de la place. En plus, elle m'écrasait l'épaule.

*merveilleux...*

"dites ça deviens une mani de vous collez à moi, vous pouvez commencez à vous déshabiller, ou faut que je vous demande en mariage d'abord?"

Je remuais un peu pour m'installer plus confortablement, mais en vain.

"vous croyez pas que le lit de camp est un peu petit pour 2 ? Enfin... Vous avez l'heure au fait, parce qu'il mon piqué ma montre."

"- Ecoutez je suis à moitié trempée, j'ai froid et cette campagne me tape de plus en plus sur les nerfs alors... allez en enfer !"

Je me tournais dos contre lui, gagnant ainsi un peu de place.

"- Dites si vous vous mettiez sur le côté on aurait un peu plus de place !"

*Putain je vais me casser la gueule !*

"- Sinon il est... 16:30... Pourquoi vous aviez un rencard ?"

Je commençais à me réchauffer ce qui était *enfin* une bonne chose.

"- Vous croyez vraiment qu'on est au Canada ?" demandais-je réprimant un baillement.

"bof, j'en sais rien. Mais je me suis toujours dit que les états unis, c'était pas aussi vide. Et puis, c'est ce que je ferais, si j'avais fait un casse à Seattles. M'enfin j'aurais pas choisis Seattles. Plutot New York. Aux heures de pointes, pour disparaitre dans la masse gluante d'une humanité putride ! héhé"

La position était trop inconfortable? je l'enjenbais pour gagner la table et m'asseoir dessus.

"16h30... c'est l'heure du gouté. Va falloir qu'on bouge un de ces 4. je doute que ce bui-bui soit le repère de policier souhaitant nous venir en aide, et qu'il vont rappliquer dans 5 minutes. une idée ? Ou on attend que vos "ouailles" nous retrouves, "

Je restai allongée et l'observai de loin.

"- Je veux bien bouger moi mais regardez dehors, il pleut averse. Je ne suis pas en sucre mais entre rester ici le temps que ça se calme et essayer de trouver la bonne route par ce temps, je crois que j'ai déjà choisi."

Je finis par me lever moi aussi et faillis faire une crise cardiaque quand un coup de tonnerre s'abbatit tout près. *Putain tout cette merde m'a rendu nerveuse.*

"- Biensûr si vous avez une idée de génie, Mr Superman... surtout avec votre épaule, qui je crois, recommmence à saigner d'après le point rouge sur votre bandage."

"bah, c'est de votre faute, si vous vous étiez pas appuyé dessus !" Je regardais ma blessure d'un air dédaigneux.

"je vous laisserez bien seul ici, mais si on vous retrouvez, vous me balanceriez. En attendant, si je vous demande si vous avez une idée, c'est peut être parce que moi, j'en ai pas."

*Arrrrrrg c'est moi qui vais l'achever ! Respire prend sur toi.* Je soufflai et je reposai mes yeux sur lui.

"- Ouai bah ça nous avance pas beaucoup... J'espère quand même que les "mickeys de notre service" comme vous les avez appelé vont nous retrouver avant les deux autres."

Je m'appuyai contre la porte et regardai par la fenêtre d'en face. Il pleuvait toujours mais ça avait tendance à se calmer. *Avec un peu de chance on pourra sortir d'ici plus tôt que prévu.*

"J'ai toujours adorais marcher dans la boue. Enfin vous inquietez pas pour les deux autres, Ils doivent être plus occupé à chercher comment se barrer le plus loin possible..."

L'ambiance était un peu pesante et l'averse touché à sa fin. Je sortai dehors pour hummer un peu l'air frais de la campagne.

"enfin, ça change un peu du central !"

"- Autant essayer de trouver la route non ?"

Je sortis à mon tour et fut ravie de constater que le soleil semblait percer de derrière les nuages. La pluie avait du masquer os trace et s'ils voulaient nous retrouver ce n'était pas gagné... *aussi bien pour les amis que les ennemis.*
Je m'aventurais sur le petit chemin qu'on avait emprunté plutôt et marchai plein Sud comme Wilson l'avait dit... *faite qu'il ait une route pas loin.*

Elle était partie comme une fusée

"heho, pas si vite !"

Je la rattrapais en quelques enjambée. Après un bon kilometre de marche, une route en mauvaise état se dessiner sur la colline dans face. Pas une voiture a l'horizon.

"on est sauvé..." dis-je d'un ton ironique.

"- Ne soyez pas si pessimiste ! Au moins on n'est plus en pleine camagne !"

Même si la route parraissait déserte c'était toujours cent fois mieux que cette campagne maudite.

"- A droite, à gauche ou on attend ?"

Il devait forcément il y avoir une ville quelque part, même un village... n'importe quoi avec des gens et surtout un téléphone me suffirait.

Je marchais dans un nid de poule rempli d'eau.

"hé merde, peuvent pas entretenir leur route !"

je regardais dans toutes les directions.

"je me sens pas pret à attendre encore. Disons à droite. je le sens bien. ET vous ?"

"- J'aurais plutôt dis à gauche, enfin bon on va tergiverser pous si peu."

Ceci dit je tournais gauche et m'éloignai. Il n'y avait que des champs à perte de vue jusqu'à ce que j'aperçoive un camion au loin. Enfin quelqu'un dans ce désert.

"- Eh Wilson !"

*Espérons qu'il nous voie et surtout qu'il s'arrête...*

Le camion rouler bien vite, mais quand ils nous vit sur la route, il freina brusuqment s'arrettant à 1 ou 2 metres de nous. Un gros moustachu avec une casquette Pilsner, sortit furibond de son camion.

"hé ho ! ça av pas de vous foutre en plein milieu de la route ! vous avez pas l'impression que c'est dangereux. !!!"

"excusez, Police de Seattles. Nous avons quelques probleme, et vous seriez bien affable de nous conduire à la ville la plus proche."

"Seattle ! Mais ça fait un bout ça ! et qu'est-ce qui me dit que vous êtes pas un voleur de camion ?"

"- Lui peut-être mais moi non !" dis-je un peu contrariée par ce camionneur très peu coopératif.

Il ne semblait pas le moins du monde impressioné, ce que je comprenais vu sa taille, alors je décidai de changer de tactique.

"- Ecoutez à combien de kilomètres est la ville la plus proche? 5 ? 10 ? Ca ne vous fera pas un long détour... et puis si vous êtes vraiment très coopératif on pourra peut-être s'arranger pour une ... récompense."

Il me fixai avec ces petits yeux et je détestais être dévisagée... surtout par ce genre de gros tas de muscles sans cervelle. Je prenai sur moi tandis qu'un petit sourire apparraissait au coin des lèvres de notre cher routier.

"suceuse..."soufflais-je.

"allez en route mon gros ! Moi c'est Gaz. je peut conduire ?"

Il me fit un non très compréhensible, puis nous laissa s'installer à côté de lui. En gentleman, je laissais passer mon cher capitaine, pour qu'elle est la place à côté du chauffeur.

Après une bonne heure à discuter avec le routier, nous finissimes par arriver à un village miteux.